La tombe d’Absalom

La tombe d’Absalom

 

A Jérusalem, le monument d’Absalom, en hébreu יד אבשלום (Yad Avshalom), se situe dans la vallée du Cédron, en face du Mont du Temple et au pied du cimetière juif du mont des Oliviers.

 

 

 

Absalom est le troisième fils du roi David. Il était réputé pour être le plus bel homme du royaume, célèbre surtout pour sa longue chevelure :  il la coupait chaque année et elle pesait jusqu’à 200 sicles, c’est-à-dire près de 3kg! Il mourut d’ailleurs lors d’un combat alors que sa chevelure s’était prise dans le branchage d’un arbre. Son histoire est racontée dans le Deuxième livre de Samuel.

 

La vallée du Cédron, vallée du Kidron en hébreu, est la vallée du côté est de la vieille ville de Jérusalem, séparant le mont du Temple du mont des Oliviers. Il commence au nord de la vieille ville de Jérusalem et continue vers l’est à travers le désert de Judée jusqu’à la mer Morte.

La partie la plus élevée de la vallée, proche de la vieille ville, abrite le cimetière le plus important de Jérusalem de la période du Premier Temple, la nécropole de Silwan, supposée avoir été utilisée par les plus hauts fonctionnaires résidant dans la ville, avec des tombes taillées dans la roche datant du IXe au VIIe siècle avant notre ère.

Non loin se trouve l’un des principaux lieux de sépulture de Jérusalem à l’époque du Second Temple, où des centaines de tombes ont survécu jusqu’à aujourd’hui dont plusieurs sont parfaitement conservés. Il y a aussi quatre tombeaux monumentaux de la même époque.

La tombe de Benei Hezir est la plus ancienne des quatre tombes monumentales taillées dans la roche. Elle comporte une inscription en hébreu qui indique clairement qu’il s’agissait du lieu de sépulture d’une famille de Cohanim du nom de Bnei Hazir. C’est un complexe de grottes funéraires. Le style architectural de la tombe est influencé par l’architecture grecque antique avec deux piliers entre deux pilastres au-dessus desquels se trouve une architrave contenant une inscription gravée en hébreu. Au-dessus de l’architrave se trouve une frise dorique et une corniche. Au XIXe siècle, les Occidentaux identifiaient encore le monument au tombeau de l’apôtre saint Jacques.

 

Le tombeau de Zacharie est adjacent au tombeau de Benei Hezir. Il est considéré dans la tradition juive comme le tombeau de Zacharie ben Jehoiada. Il n’y a aucune certitude, ni documentation, qui certifie que ce tombeau monumental est bien le tombeau de Zacharie fils de Jehoiadia, qui est cite dans le Livre des Chroniques (2-24). La tradition juive du nom du tombeau date du moyen-âge (il est décrit pour la première fois en 1215 après JC par Menachem Hachevroni). Le monument est un monolithe, c’est-à-dire qu’il est entièrement taillé dans la roche et il ne contient pas de chambre funéraire. La partie la plus basse du monument est un une base constituée de trois marches. Au-dessus, il y a un stylobate, sur lequel il y a une décoration de deux colonnes ioniques entre deux demi-colonnes ioniques et aux angles il y a deux pilastres. Le toit est en forme de pyramide.

Nous arrivons maintenant à la tombe de Absalom. Le monument mesure 7 m sur 6,8 m et 20 m de haut. La partie basse est taillée dans le rocher, flanquée de colonnes ioniques surmontée d’une frise dorique. La partie supérieure du monument est maçonnée et abrite une petite pièce avec deux arcosolia qui sont des niches semi-circulaires destinées à recevoir les corps des défunts. Le toit de l’édifice est conique.

 

Selon les textes, Absalom a d’abord été enterré près du champ de bataille (2 Samuel 18:17) je lis le texte   « Ils prirent Absalom, le jetèrent dans une grande fosse au milieu de la forêt, et mirent sur lui un très grand monceau de pierres. Tout Israël s’enfuit, chacun dans sa tente. »

La Bible nous dit aussi que, plus tard, Absalom a été enterre dans ce monument qu’il a commande et érigé de son vivant.  Dans 2 Samuel 18 : 18, on lit : « De son vivant, Absalom s’était fait ériger un monument dans la vallée du roi; car il disait: Je n’ai point de fils par qui le souvenir de mon nom puisse être conservé. Et il donna son propre nom au monument, qu’on appelle encore aujourd’hui monument d’Absalom. »

Mais attention : les archéologues datent le monument du 1er siècle de notre ère, présumant que le tombeau originel se trouvait dans une grotte voisine. Ainsi, Absalom aurait en fait vécu presque dix siècles avant la construction du monument actuel !
À l’époque byzantine, la tombe a été utilisée comme habitation par des moines. Des ouvertures supplémentaires ont été percées sur les quatre côtés de la façade de manière à ventiler et à donner de la lumière.

On ne peut parler de sépultures à Jérusalem pour la période du Second Temple sans évoquer le Tombeau des Rois.

Là, on quitte la vallée du Cédron pour aller à l’extérieur de la vieille ville, à environ 800m de la porte de Damas.
Ce qu’on appelle communément le tombeau des rois est un complexe de tombes juives monumentales taillées dans la roche, datant de la période du Second Temple (IVème siècle av. notre ère jusqu’au Ier siècle de notre ère).
La grande taille de ce mausolée a conduit à la croyance que les tombes avaient été autrefois le lieu de sépulture des rois de Judée d’où le nom. Toutefois, les historiens actuels s’accordent pour dire que le tombeau fut construit par Hélène, reine d’Abiadène (Kurdistan actuel).
A la mort du roi Monobaze Ier (30 ap. J.-C.), la totalité de la famille s’est convertie au judaïsme en l’an 45. La reine Hélène est venue s’installer avec ses fils en Judée. Ils auraient aussi vécu en Galilée et en Samarie (Talmud de Babylone Suk 2b). Cette famille est connue pour avoir soutenu les juifs ; des cadeaux somptueux ont été envoyés au Temple de Jérusalem.
C’est l’historien Flavius Joseph qui indique la localisation de leur inhumation au tombeau des rois.

En conclusion, il existe un grand nombre de lieux de sépulture et de tombes à Jérusalem datant de la période du Second Temple soit entre  le IIe siècle avant notre ère – Ier siècle de notre ère. Des centaines de tombes, élaborées et simples, ont été creusées dans les pentes des collines entourant la ville, principalement sur le mont des Oliviers et le mont Scopus.

Les grottes funéraires ont été utilisées en continu pendant plusieurs générations par les membres d’une même famille. Les tombes les plus simples ont une ouverture étroite, scellée avec une pierre carrée.  Les tombes les plus riches, dont nous venons de voir quelques exemples, sont de véritables monuments.

La caractéristique la plus typique des tombes juives de cette période sont les coffres en pierre avec des couvercles (ossuaires). Des milliers d’entre eux ont été trouvés à Jérusalem, certains décorés et portant des inscriptions. Ils attestent de la pratique répandue de collecter les ossements du défunt pour un enterrement secondaire, une coutume basée sur la croyance juive en la résurrection des morts.

 

 

 

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