La stèle de Merenptah ou Stèle d’Israel

La stèle de Merenptah ou Stèle d’Israel

En 1896, le grand archéologue anglais Flinders Petrie met au jour, dans le temple funéraire de Merenptah à Thèbes, capitale de l’Egypte antique, une imposante stèle de granit gris.

Sir Flinders Petrie (1853-1942) est l’un des pères de l’archéologie moderne. Il a été le premier à utiliser des méthodes de fouilles scientifiques comme la stratigraphie, qui consiste à identifier les phases successives d’occupation d’un site grâce aux strates empilées les unes sur les autres. Il a consacré s vie a la fouille des grands sites de l’Egypte antique.

 

Capitale de l’Égypte au Moyen et au Nouvel Empire, Thèbes était la ville du dieu Amon. Avec les temples et les palais de Karnak et de Louxor, avec les nécropoles de la Vallée des Rois et de la Vallée des Reines, Thèbes nous livre des témoignages saisissants de la civilisation égyptienne à son apogée.

 

 

La stèle originale se trouve aujourd’hui exposée au Musée égyptien du Caire, tandis qu’une fidèle copie reste visible sur le site de son temple à Thèbes-Ouest.

La stèle de Merempta est monumentale, elle mesure 3,18 m de haut sur 1,61 m de large et 31 cm d’épaisseur. Le quart supérieur est orné d’une scène gravée tandis qu’une longue inscription occupe le reste de la pierre.

La scène au sommet de la stèle représente deux figures d’Amon-Rê, dos à dos sur deux scènes symétriques.

Amon-Rê est le dieu le plus important de la mythologie égyptienne. Malgré son nom, sa véritable forme est celle d’Amon. Il prend les titres d’Amon-Rê lorsqu’il est dans toute sa gloire. Les deux divinités portent une coiffe caractéristique surmontée de deux grandes plumes. Au-dessus se trouve un disque solaire ailé. L’Amon-Rê de droite tient dans sa main gauche une sorte de longue canne qui est un sceptre, et dans sa main droite un glaive que le roi lui faisant face empoigne de sa main droite, tandis que de la main gauche il tient lui-même un sceptre.

Sous la partie cintrée, gravée de droite à gauche, on trouve une inscription de 28 lignes qui est un long texte poétique qui glorifie tout d’abord le pouvoir du souverain Meremptah,

Qui était Meremptah ? le IVe Pharaon de la XIXe dynastie. Il régna entre 1213 – 1203 avant notre ère. Treizième fils de Ramsès II et d’une Grande Épouse Royale, ayant survécu à son père, il hérite d’un pays au faîte de sa gloire, dominant une vaste partie de la région et qui sort d’une longue période de paix. Cette stabilité est remise en cause par de nouveaux dangers auxquels Mérenptah a dû se confronter dès le milieu de son règne en l’an 5 lors d’une tentative d’invasion massive du pays par les Libyens. Il sort vainqueur de cette épreuve et restaure la puissance du pays sur toutes ses frontières.

Dans l’inscription sur la stèle, il est désigné comme vainqueur des Tjehenou, un des Peuples de la mer. En effet, Merenptah rappelle qu’il a su protéger Memphis et Héliopolis de l’invasion des Libyens et qu’il ramena la paix. Les peuples de la mer ont combattu l’Egypte a plusieurs reprises et ont été refoules à plusieurs reprises, dont par Ramses III (qui régna de 1182 à 1151 avant notre ère) qui les repoussera dans une violente bataille se déroulant dans le Delta

Stèle de Merenptah -1200

La stèle est particulièrement célèbre pour contenir la seule mention connue à ce jour d’Israël dans les textes égyptiens. L’inscription se trouve à la vingt-septième et avant-dernière ligne dans une liste des peuples vaincus par Merenptah. Elle est constituée de hiéroglyphes à valeur phonétique que l’archéologue anglais Sir Flinders Petrie interprète comme israr et de hiéroglyphes à valeur déterminatives qui désignent des peuples (l’homme et la femme) étrangers (le bâton de jet). Il ne s’agit donc pas de la mention d’un État ni d’une ville, mais bien d’un peuple qu’on identifie généralement aux proto-Israélites.

L’armée égyptienne, sous la conduite de Mérenptah, a dû longer la côte, traverser Gaza et reprendre Ashqelon et Gézer, points stratégiques et passage obligés vers Canaan. Les villes reprises deviennent autant de points d’appui à partir desquels la progression de l’armée égyptienne devient plus simple à organiser. Toutes ces villes citées dans un ordre précis sont des verrous stratégiques interdisant l’accès à la plaine côtière.

Le temple de millions d’années de Merenptah sur la rive ouest de Thèbes

Une théorie aujourd’hui dépassée pensait que Merenptah était le pharaon de l’Exode biblique.  En effet, en raison de l’absence du corps de Merenptah lors des découvertes de son tombeau à Deir el-Bahari, et la mention d’Israël sur la stèle, beaucoup ont considéré à l’époque que Mérenptah était probablement le « pharaon de l’Exode » et son père, Ramsès II le Grand, comme le « pharaon oppresseur ».

Sa momie a été finalement retrouvée en 1898 lors de la mise au jour de 14 dépouilles que contenait la tombe d’Aménophis II dans la Vallée des Rois.

Après avoir évoqué la 1ere mention d’Israel, parlons de la première mention dans les textes de la ville de Jérusalem.

Un rouleau de papyrus vieux de 2700 ans porte la première mention connue de Jérusalem. Ce papyrus n’a pas été découvert lors de fouilles archéologiques officielles son origine est donc incertaine. Il proviendrait de l’une ou l’autre des nombreuses grottes qui jalonnent le désert de Judée sur les rives occidentales de la mer Morte.

La datation carbone et la comparaison de la calligraphie des écritures sur des poteries permet d’affirmer que ce papyrus date d’environ 700 ans av. JC. Il est plus ancien que les manuscrits de la mer Morte (IIe siècle av. JC),

Le fragment mesure 11,5 cm sur 5; il est recouvert d’une écriture en proto-hébreu encore bien lisible. Il rend compte d’une transaction impliquant deux outres de vin..

On peut y lire : «pour Jérusalem», la capitale du royaume Judéen. «De la servante au Roi, de Naharata (près de Jéricho, ndlr), deux outres de vin pour Jerusalem.», lit-on ensuite. Selon les archéologues, il s’agirait d’un cadeau de la part d’une femme importante. Le nom «Jérusalem» est ici écrit «Yerushalem», comme cela est en majorité le cas dans la Bible.

Les fouilles ont encore d’autres secrets a dévoiler…

 

Retrouver notre expose sur :

https://akadem.org/conferences/cours/histoire/tresors-d-archeologie/quand-l-egypte-antique-parle-d-israel/46059.php

 

Si vous souhaitez être tenu au courant des actions et des évènements organisés par  la Fondation Israel Archeologie :
Cliquez ici pour s’inscrire – Google Form    
Cliquez ici pour s’incrire a notre groupe Whatsapp
Lien vers notre compte Instagram Cliquez Ici ou scannez le QR Code
Lien vers notre page Facebook   Cliquez ici ou scannez le QR Code

 

.

Leave a Reply

Your email address will not be published.