La pierre de Magdala

La pierre de Magdala

L’une des plus anciennes synagogues découvertes en Israël, datant de la période du Second Temple, c’est-à-dire du 1er siècle de notre ère, a été découverte lors de fouilles archéologiques menées sur le chantier de construction d’un hôtel sur la plage de Migdal, qui se trouve en Galilée, sur la rive ouest du lac de Tibériade.

La découverte date de 2009. Les dernières campagnes de fouilles ont été menées par l’Autorité des Antiquités d’Israel en collaboration avec l’Université de Mexico

A l’époque du Second Temple, les synagogues étaient très peu nombreuses : elles étaient utilisées comme lieux de rassemblements et d’étude mais la prière se faisait principalement au Temple de Jérusalem. Les archéologues ont découvert des vestiges de synagogues datant d’avant la destruction du Temple sur plusieurs sites : la synagogue de Migdal,  la synagogue de Capharnaüm, la synagogue de Modi’in et la petite synagogue au sommet de Massada.

Magdala était une ville de pêcheurs qui a été mentionnée dans les documents juifs de l’époque comme un site majeur pendant la première guerre judéo-romaine (66-73 de notre ère) et au moment de la destruction du Second Temple en 70 de notre ère et est également mentionnée dans les textes chrétiens comme la communauté d’origine de Marie-Madeleine.

La salle principale de la synagogue mesure environ 120 mètres carrés et ses bancs de pierre, qui servaient de sièges aux fidèles, étaient adossés aux murs de la salle. Son sol était en mosaïque et ses murs étaient décorés de fresques colorées

À l’intérieur, les archéologues ont mis à jour un grand bloc de pierre sculpté qui mesure 60cm de long, 55cm de large et 30cm de haut. Cette est désormais connu comme « la pierre de Magdala ».

La façade de la pierre, du côté qui fait face à Jérusalem, présente un arc soutenu par une paire de piliers. À l’intérieur de l’arc, une menorah ou chandelier à sept branches se trouve au sommet de ce qui semble être un piédestal, flanqué d’une paire de cruches à deux anses.

Les panneaux latéraux de la pierre sont identiques ; on peut voir quatre arches dont trois sont remplies de gerbes de céréales, probablement de blé, et la quatrième contient un objet suspendu qui serait une lampe à huile.

Le grand relief de la rosette à six pétales au sommet de la pierre était une conception courante dans l’art funéraire juif pendant la période du Second Temple. Sa signification est encore inconnue, mais on le trouve aussi parmi les ruines de la synagogue contemporaine de Gamla.

Le dos de la pierre représente une structure à piliers avec deux roues au-dessus d’une forme géométrique illustrant vraisemblablement le feu.

La directrice des fouilles, Dr Dina Avshalom-Gorni de l’Autorité des Antiquités d’Israël, a qualifié la découverte d' »excitante et unique » et a déclaré, je la cite :  « C’est la première menorah à être découverte dans un contexte juif et qui date de la période du Second Temple ».
Les chercheurs supposent que la gravure qui apparaît sur la pierre a été réalisée par un artiste qui a vu de ses propres yeux la menorah à sept branches dans le Temple de Jérusalem.

Trouvée presque au centre de la synagogue, la pierre de Magdala conférait à ce lieu une aura sacrée, ce qui en faisait « comme un petit temple », pour les juifs de Galilée vivant trop loin de Jérusalem pour faire des visites fréquente au Temple. La pierre est considérée comme un meuble de cérémonie sur lequel la Torah et d’autres rouleaux sacrés ont pu été placés.

Jusqu’à la fondation de Tibériade, Magdala fut l’une des principales villes de Galilée, célèbre pour son industrie de pêche et abritant des milliers de résidents. Une variété de pièces de monnaie a été trouvée sur le site. Elles datent de l’an 20 à l’an 67/68 de notre ère, permettant aux archéologues de déterminer exactement quand la ville a prospéré.

Outre la synagogue, Les archéologues ont découvert des maisons, des magasins et des miqvaot ou bains rituels

Magdala est citée à plusieurs reprises sous différents noms dans le Talmud de Babylone et dans le Talmud de Jérusalem : elle est designee sous le nom de Migdal Nunaya (“tour des poissons”) et de Migdal Sebayah (“tour des teinturiers”). Son nom grec “Tarichae” a été identifié par les chercheurs grâce aux écrits de Flavius Josèphe. Il a ainsi pu être établi que la ville de Magdala (Migdal) et de Tarichae ne sont qu’une seule et même ville juive.

Magdala est associée, chez les chrétiens, à l’un des principaux personnages féminins du Nouveau Testament : Marie de Magdala ou Marie la Magdaléenne.

Dans l’actuelle Migdal, on peut visiter les ruines de l’antique cité portuaire de Magdala, avec ce qui reste de la tour et du marché aux poissons. On peut découvrir les vestiges du monastère byzantin et voir de nombreux bains rituels juifs (mikvaot) ainsi que les ruines de la synagogue.

 

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