La carte de Madaba ou mosaïque de Madaba est située en Jordanie, dans l’église Saint-Georges de Madaba.
Elle est connue pour être la plus ancienne représentation cartographique de la Terre sainte et en particulier de Jérusalem.
Elle date de la fin du 6ème siècle, elle a probablement été assemblée entre les années 556 et 560.
La carte décrit la Terre Sainte et ses voisins au sens biblique large : de Damas au nord à la porte du Nil au sud – Ammon et Petra à l’est jusqu’à la Grande Mer (Méditerranée) à l’ouest. Jérusalem est marquée au centre de la carte.
156 villes et villages sont représentés et nommés sur la carte. Tous les éléments géographiques sont légendés avec des explications en grec.
Les dimensions de la mosaïque sont impressionnantes : à l’origine, elle mesurait 21 m sur 7 m. La taille actuelle et exposée est de 16 m sur 5 m.
2,3 millions de pierres de mosaïque colorées sont intégrées dans 16 nuances différentes sur et sont conçues pour inclure beaucoup d’informations. Des cubes de couleur bleuâtre marquent les montagnes séparées par des lignes noires le long des vallées ; des vagues bleues et brunes illustrent l’eau, dans les rivières les poissons dans la mer. Les palmiers marquent la végétation de la terre, les cerfs et les lionnes – les animaux du pays. Les portes et les porches indiquent les villes. De petits toits rouges soulignent les églises. Les endroits importants sont marqués en rouge. L’artiste a réussi l’exploit de créer une perspective qui rend la carte très lisible.
La carte de Madaba est la première mosaïque géographique de l’histoire de l’art. Elle a permis l’identification de plusieurs lieux bibliques et la confirmation de leur existence. Ainsi, l’étude de la carte a contribué, par exemple, à résoudre la question de la localisation d’Askalon (sur la carte « Asqalan »)
L’élément le plus étendu et le plus détaillé est la représentation topographique de Jérusalem, au centre de la carte. Malgré les dégâts causés au sol, cette partie a été bien préservée. On reconnait quelques édifices significatifs de la vieille ville comme la porte de Damas, la porte des lions, la porte dorée, la porte de Sion, le Saint-Sépulcre et le Cardo. C’est un des témoins les plus importants de la Jérusalem byzantine.
Après la conquête de cette région par les musulmans en 638 environ, l’église Saint Georges a été utilisée pendant environ 100 ans, puis abandonnée. La mosaïque a été oubliée.
En 1894, la mosaïque est retrouvée lors de travaux pour la construction d’un lieu de culte orthodoxe à l’emplacement de l’ancienne église byzantine. Dans les décennies qui suivirent, certaines parties de la mosaïque furent endommagées par des incendies, des éboulements, par l’action de l’eau et de l’humidité. En décembre 1964, la fondation Volkswagen met à disposition 90 000 DM pour la restauration de la mosaïque. Le directeur du rheinisches Landesmuseum de Trèves, Heinz Cüppers, et le spécialiste de l’Ancien Testament Herbert Donner mènent, de septembre à novembre 1965, les travaux urgents de restauration et de conservation des parties subsistantes de la mosaïque.
Pour en savoir plus :
Wikipedia, Madain project & @davidohnona
Référence : Herbert Donner : The Mosaic Map of Madaba. Kok Pharos Publishing House, Kampen 1992
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